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A l’heure où nous écrivons ces lignes, le Conseil d’Etat vient d’annoncer ses intentions. Réponse du berger à la bergère après le renvoi du paquet logement du Grand Conseil au Conseil d’Etat le 12 janvier 2016 (cf. DAL 223, fév. 2016).
Intentions du Conseil d’Etat
Le Conseil d’Etat propose ainsi de modifier le contenant et un peu le contenu du paquet logement. Il présente un unique et nouveau projet de loi qui reprend l’essentiel des dispositions proposées jusqu’à maintenant dans la loi sur la préservation du parc locatif et les instruments légaux insérés dans ce qui était jusqu’alors son contreprojet direct à l’initiative de l’ASLOCA «Stop à la pénurie de logements». Le contre-projet direct est donc supprimé au profit cette fois d’un contreprojet indirect formellement indépendant de l’initiative de l’ASLOCA.
Concrètement cela signifie que, si nous maintenons l’initiative de l’ASLOCA, elle serait soumise seule en votation populaire. Cela signifie aussi que dorénavant les propositions du Conseil d’Etat, contenues dans une loi d’un seul tenant, sont certes potentiellement attaquables par référendum, mais sont de ce CLG fait à prendre ou à rejeter globalement. Ce qui n’était pas le cas auparavant.
Position de l’ASLOCA
L’ASLOCA prend acte du changement de cap du Conseil d’Etat, mais elle regrette que celui-ci n’entende plus proposer de contre-projet direct à son initiative «Stop à la pénurie de logements». L’ASLOCA déplore également la volonté du Conseil d’Etat de réunir dans une loi unique des dispositions visant à la fois à favoriser la construction de logements à loyer abordable tout en préservant le parc locatif vaudois. L’ASLOCA doute que ce projet de loi permette d’atteindre le double objectif fixé, à savoir:
- promouvoir la construction de logements à loyer abordable
- disposer de mesures adéquates pour s’opposer à la spéculation dont fait l’objet le parc locatif vaudois et garantir ainsi sa préservation.